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Les marmot'hommes
Hugo
Bien Lové au creux de sa maman, Hugo marmottait et n’entendait pas de sitôt mettre le nez dehors ! Oh, il avait bien fait quelques essais, afin de se dégourdir un peu les membres, mais brrr, la météo hivernale ne l’incitait pas à s’engager davantage ! Tout ce blanc à l’extérieur, lui qui aimait tant être au vert, ne lui convenait pas et puis, il n’était pas prêt ! Il attendrait donc bien au chaud le chant du coucou et l’arrivée du printemps !
Les lois de la nature en décidèrent autrement et après neuf mois bien calfeutré dans l’antre de sa maman, Hugo vit le jour en février ! Quelle drôle d’idée ! Quel était donc l’inventeur de cette règle imbécile ! Neuf mois ! Y avait-il urgence à le tirer ainsi, sans le moindre ménagement, de son nid tout douillet ! Il le savait lui qu’il n’était pas prêt, ce n’était pourtant pas si compliqué à comprendre !
Dans ce monde tourbillonnant qui allait bien trop vite pour lui, Hugo, malgré les efforts qu’il faisait, n’arrivait pas à rattraper ce temps précieux qui lui avait manqué pour être grand et fort !
Ah ! Si seulement, comme les éléphants, on lui avait donné tout loisir de se préparer, il serait à présent musclé et non efflanqué comme les arbres dévêtus de l’hiver. Ses bras et jambes, sollicités trop tôt, ne seraient pas restés ensommeillés.
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Le temps des marmottes
Chapitre 1Hugo
Bien Lové au creux de sa maman, Hugo marmottait et n’entendait pas de sitôt mettre le nez dehors ! Oh, il avait bien fait quelques essais, afin de se dégourdir un peu les membres, mais brrr, la météo hivernale ne l’incitait pas à s’engager davantage ! Tout ce blanc à l’extérieur, lui qui aimait tant être au vert, ne lui convenait pas et puis, il n’était pas prêt ! Il attendrait donc bien au chaud, le chant du coucou et l’arrivée du printemps !Les lois de la nature humaine en décidèrent autrement et Hugo vit le jour en février, après neuf mois bien calfeutré dans l’antre de sa maman ! Quelle drôle d’idée ! Quel était donc l’inventeur de cette règle imbécile ! Neuf mois ! Y avait-il urgence à le tirer ainsi, sans le moindre ménagement, de son nid tout douillet ? Il le savait lui qu’il n’était pas prêt, ce n’était pourtant pas si compliqué à comprendre ! Dans ce monde tourbillonnant qui allait bien trop vite pour lui, Hugo, malgré tous les efforts qu’il faisait, n’arrivait pas à rattraper ce temps précieux, qui lui avait manqué pour être grand et fort. Ah. Si seulement, comme les éléphants, on lui avait donné tout loisir de se préparer, il serait à présent musclé, costaud et non efflanqué comme les arbres dévêtus de l’hiver. Ses bras et jambes, sollicités trop tôt, ne seraient pas restés ensommeillés.
« Arrête de lambiner, pédale » lui criait sans arrêt son frère quand les copains les doublaient à vélo sur le chemin de l’école. « Dépêche-toi un peu, tu as l’air d’une marmotte endormie ! On va être en retard ! »« Eh la marmotte, la marmotte ! reprenait en chœur le peloton, se moquant une fois de plus de sa lenteur et de son air assoupi ! » Allez hue ! Go ! » Rajoutait le grand Lulu, voulant faire de l’esprit, le premier arrivé a gagné. Évidemment, Gustave, son benêt de frère, s’empressait alors de relever le défi, le laissant en plan sur le bord de la route avec son trois roues.
Quelle bande de blaireaux, se disait-il, habitué à ce genre de blagues. Décidément, le monde des humains ne brillait pas toujours par son intelligence !
PFUT ! Que connaissaient-ils ces bouffons en culottes courtes des marmottes ? Avaient-ils seulement pris le temps de les regarder, ne serait-ce qu’une seule fois, eux qui, toujours le nez dans le guidon, fonçaient tête baissée dans n’importe quoi en confondant vitesse et précipitation !
Chapitre 2
Les petites souris des montagnes.
Qu’importe ! Il les aimait bien lui les marmottes avec leurs grands yeux noirs, leur pelage argenté et leurs oreilles toutes rondes. Contrairement à ce qu’ils pensaient, elles étaient loin d’être mollassonnes et stupides. Savaient-ils seulement, que ces petites souris des montagnes, n’avaient pas leurs pareilles pour construire leurs maisons ? Qu’elles étaient de très grandes architectes ? Non, bien sûr que non, ils n’en avaient aucune idée et comme Gustave, préféraient leurs jeux vidéos et les courses poursuite en VTT à la couleur des papillons. Et bien lui, il le savait !
Des heures durant, il les avait regardées creuser tunnels et galeries, déplacer courageusement, malgré leurs petites tailles, des montagnes de terre pour construire leur maison!
Ah ça oui, il les connaissait bien les marmottes ! Sans compter qu’avec son père, lors longues promenades, il les avait souvent observées !
Faut dire qu’ Edouard, féru de faune, de flore, de pêche et de papillons, l’avait toujours amené partout lui racontant, chaque coin de terre, chaque variété de fleurs, chaque espèce ! Tous deux, animés de la même passion, pouvaient rester des heures immobiles à épier la truite en rivière, captivés de la voir si vaillamment défendre son territoire ; s’extasier de la même manière devant une fourmilière, admiratifs du travail difficile réalisé par cette armée de petites ouvrières ; reconnaître les yeux fermés les grognements et sifflements des castors, les claquements de sa queue sur l’eau …
Dans l’enceinte de la grande bibliothèque familiale où ils aimaient tant se retrouver, ils en avaient passé du temps ensemble à éplucher livres et revues ou à regarder des émissions de télé sur le sujet !
Il aurait pu en parler des heures sans jamais s’épuiser, tant il était fasciné, mais qui l’aurait écouté ! Sûrement pas ses copains qui détalaient comme des lapins ! A peine aurait-il ouvert la bouche, que tous auraient été déjà à cent lieux à la ronde avec leurs vélocipèdes !
Pourtant, Le monde animal avait encore bien des choses à leurs apprendre et lui Hugo se sentait tellement loin parfois des humains et tellement proche de cette vie parallèle, un peu secrète et souterraine, où chacun vivait à son rythme! …
Chapitre 3
Les « Marmothommes »
C’est vrai que la marmotte réflexion faîte, lui ressemblait beaucoup, à moins que ça ne soit l’inverse ! Elle aussi était un peu balourde et solitaire ! Comme lui, elle lambinait, rêvassait, sommeillait mais, n’était-elle pas en même temps, très futée, curieuse de tout ! Ces petites bâtisseuses bossaient quand même durement six mois de l’année, sans rechigner, pour y arriver ! Il ne fallait pas l’oublier !
Et s’il était bel et bien une marmotte égarée dans le monde compliqué des humains ! Dame nature avait très bien pu se tromper à son sujet, comme dans l’histoire du vilain petit canard ! Comment le savoir ? Hugo se dit alors qu’il devait bien avoir lui aussi quelque part, une bonne fée qui veillait sur lui ! Elle saurait forcément le renseigner ! Lui donner, comme dans tous les contes de fées, la fameuse formule magique pour que ces deux univers soient enfin réunis et n’en fassent plus qu’un !
Peut être même, qu’existaient, quelque part sur la terre, plein de marmothommes tout comme lui ! Ben quoi, ça n’était pas idiot ! Y’avait bien des Korrigans dans les landes bretonnes, des toutes petites personnes, coiffées d’un chapeau plat avec des pieds de boucs, des sabots de fer et des griffes de chats ! Même qu’ils avaient cru les apercevoir, lui et son père dans la forêt de Brocéliande, quand ils étaient en vacance chez mamie Fernande et papy Henry en Bretagne ! Non ce n’était pas idiot ! Pourquoi n’y aurait-il pas des marmothommes, mi petits hommes et mi marmottes, avec des grands yeux noirs plein de sommeil, des oreilles toutes rondes et de jolies dents en avant ! Et puis, les marmothommes, c’était un joli mot, qui carillonnait doucement à l’oreille !
Pas de doute, elle était là l’explication ! Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Il l’a trouverait sa bonne fée et sa formule magique !
Chapitre 4
Même pas peur !
Alors Hugo se mit en quête ! Ah ! Ah ! Ils allaient être bien surpris cette fois les copains quand ils sauraient qu’il était un « Marmothomme » et qu’il avait des pouvoirs magiques comme les Korrigans ! Lui aussi allait avoir sa bande et les nazes n’avaient qu’à bien se tenir ! ! Même pas peur ! Il n’avait pas sa langue dans sa poche même si tous couraient plus vite que lui ! Gare à celui qui ne le croirait pas car tel un hérisson fâché, il pouvait se mettre terriblement en boule et avoir le poil dur et piquant !
Faut dire aussi, qu’il avait été à la bonne école le petit Hugo et qu’il avait appris très tôt à se débrouiller par lui-même ! Jeanne et Edouard se parents, tous deux instituteurs, ne l’avaient en rien cocooné, comme ils auraient pu être tentés de le faire pour le protéger ! Ils l’avaient au contraire toujours encouragé à aller de l’avant ! Sans gommer sa fragilité, sa différence en ne laissant jamais ses questions sans réponses, il l’avait éduqué comme son frère et avaient eu à son égard les mêmes exigences ! A aucun moment ils n’avaient fait de lui une sorte de singe savant en disant « voyez notre fils, il est loin d’être idiot, regardez ce qu’il sait faire ! Jamais également, ils n’avaient posé sur lui un regard condescendant, pesant, qui aurait fait de lui un pauvre gosse, une béquille, un fardeau ! Non Jeanne et Edouard, s’étaient contentés d’être aimants, justes et à l’écoute en lui enseignant les choses simples d e la vie !
« A l’impossible nul n’est tenu Hugo, lui disaient-ils souvent, mais, tout ce que tu peux faire par toi-même, tu dois le tenter, sans attendre que quelqu’un d’autre le fasse à ta place ! Qu’importe le temps que tu mettras, tu as toute la vie devant toi !
Finalement, ça n’était pas si mal d’être un petit garçon ! Il les aimait ses parents et n’avait jamais envisagé vraiment de les quitter et encore moins de leurs faire de la peine ! Oh ! Il ne détestait pas non plus les copains, même s’ils le titillaient un peu beaucoup, tout de même ! A vrai dire, entre eux, les bouffons ne se faisaient guère de cadeaux ! Euh ! Bon, de son côté fallait bien reconnaître aussi, qu’il n’était pas le dernier à allonger la sauce, en traitant le Lulu de gros lard, son frère de tranche de cake et le petit Hubert de nain d'jardin !
En fait, ce qui pesait le plus à Hugo, ce n’étaient pas tant les espiègleries de ses amis, qui au fond l’amusaient même assez, le mettant sur le même pied d’égalité que tout le monde ! Non, ce qui le chagrinait vraiment, c’était sans doute de n’avoir rien d’autre à partager avec les copains : ni ses rires, ni ses histoires, ni ses ballades, ses jeux, ses peines… D’être à part en quelque sorte et de ne ressembler à personne !
Hugo en avait assez d’ être unique, d’être cette pierre précieuse et rare dont lui parlait toujours son père ! Il rêvait juste d’être un enfant ordinaire au milieu d’enfants tout aussi ordinaires !
Mais tout ça, il le savait, allait bientôt arriver ! Questions de jours, d’heures peut être ! Elle allait forcément arriver sa bonne fée !
Chapitre 5
le rêve
Mais les jours passaient et rien ne changeait dans la vie d’Hugo. Pas la moindre fée à l’horizon ! Pas de formule magique et toujours personne pour partager ses rires, ses ballades, ses histoires, ses jeux, ses peines …
Une nuit, Hugo fit un drôle de rêve.
Alors qu’il se promenait dans la montagne, il vit la maman marmotte grelottante, postée devant son terrier, comme figée dans le froid de l’hiver. Que faisait-elle là toute seule, hors de sa saison ?
Le voyant s’approcher, telle une guerrière voulant donner l’assaut, dame marmotte se dressa comme un pic sur ses deux pattes arrière. Elle poussa un cri si aigu, qu’Hugo surpris, tomba à la renverse.
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Va –t’en ! Retourne chez toi, lui lança t-elle menaçante, tu n’as rien à faire ici !
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Mais voyons, dame marmotte, c’est moi, lui dit-Hugo en songe, peiné de la voir si peu aimable alors qu’elle était toujours douce comme la laine. C’est moi, le petit Marmothomme ! C’est l’hiver et m’en viens marmotter !
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Marmothomme ? Marmothomme ? Connais pas, marmonna t-elle, un peu radoucie mais toujours sur ses gardes. Nul ne doit jamais s’approcher de mon refuge !
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Mais enfin, regarde bien ! c’est moi, Hugo » insista t-il.
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Hugo, reprit-elle étonnée et quelque peu embarrassée de l’avoir sans doute si mal accueilli. Mais que fais tu là, à cette heure si tardive de la nuit? Accoutré de la sorte, je ne t’avais même pas reconnu !
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C’est que, Je suis un « marmothomme » à présent, moitié petit homme et moitié marmotte ! Je viens rejoindre les miens, pour hiberner.
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Les tiens ! Les tiens ! Voyons mon petit, ne soit pas ridicule, reprit-elle cette fois attendrie. Tu n’as rien d’une marmotte et tes parents vont s’inquiéter. Seule une petite souris pourrait rentrer dans ce trou et toi, tu es bien trop grand pour ça. Allez ! Ta place n’est pas ici Hugo ! Retourne vite chez toi et nous nous reverrons au début du printemps.
Puis la marmotte disparut et Hugo se réveilla en sursaut !
Chapitre 6
La formule magique
Au petit matin, les yeux plein de larmes, Hugo désespéré, se confia à son père ! Comprenant son chagrin et toute sa solitude, Edouard l’écouta attentivement.
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Ne soit pas inquiet mon Hugo, lui dit –il bouleversé, avec infiniment de tendresse dans la voix, tous les enfants ont une bonne fée qui veille sur eux. Même si tu ne la vois pas, elle est là près de toi et t’écoute. Aie confiance mon garçon, car existe par le monde, plein d’enfants tout comme toi, je le sais ! Sois patient, tu les rencontreras.
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Alors je ne suis pas unique s’exclama Hugo soulagé ?
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Tu ne l’es pas fiston, sauf seulement pour nous, comme peut l’être ton frère. Tu es un diamant brut et lui une émeraude. C’est juste une manière de te dire combien tu comptes pour nous. Une image, des mots qui sonnent doux à l’oreille, comme tes Marmothommes !
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C’est moi qui l’ai trouvé, répliqua t-il fièrement! C’est très joli n’est ce pas ?
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Un mot qui réunit deux mondes, c’est vrai que c’est charmant Hugo, mais tu sais, tu n’as rien d’une marmotte ! tu es un petit garçon.
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Je le sais papa, elle me l’a dit. Puis je quand même le garder ? Ce sera juste une image, comme le diamant brut !
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Soit ! Va pour les marmothommes ! Puis il rajouta : "Carpe diem quam minimum credula postero" ce qui signifiait " accueille le jour et ne cherche pas à accélérer le temps ou à précipiter les choses "
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Qu’est ce que c’est, questionna Hugo ?
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La formule magique mon fils ! Ne la cherchais- tu pas? Sois patient et tu verras, elle t’ouvrira les portes.
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C’est la fée qui te l’a dit ?
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Non, juste mamy Fernande, quand j’étais tout petit ! C’était un peu une fée tu sais, tout comme l’est ta maman!
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« Carpe diem ! Carpe diem » répéta joyeusement Hugo pour ne pas oublier, se sentant soudainement pousser des ailes.
Chapitre 7
Hugo accueillit le jour
Pas facile tout de même à mémoriser et encore moins à dire, pour un petit garçon de six ans, ce « carpe Diem quam minimum crédulo postéro » mais Hugo s’appliqua. Tous les matins, comme lui avait conseillé son père, il répéta cette phrase avec ferveur et l’a retenue .
« Carpe diem quam minimum crédulo postéro »
Ces mots en latin tintinnabulèrent alors dans sa tête comme une sorte d’abracadabra féerique, de Cézam ouvre toi, le mettant dès le lever du lit, d’humeur sautillante pour le restant de la journée .
Hugo eût bien raison d’être patient car quelques jours plus tard, alors qu’il se promenait au parc avec ses parents, il aperçût une fillette avec de magnifiques grands yeux noirs ensommeillés, des oreilles toutes rondes et de jolies petites dents en avant !
Sa fée l’aurait-elle entendu et son vœu allait-il être enfin exaucé ?
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Papa, papa, s’exclama t-il, regarde là bas en train de jouer près de la cage d’écureuil, une petite Marmothomme !
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Une Marmothomme? Reprit sa mère interrogative.
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Une vraie de vraie, pour sûr Hugo, affirma Edouard, en jetant un regard complice à son fils.
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Mais enfin, questionna à nouveau Jeanne, mi amusée et mi agacée de n’être pas dans la confidence, quelqu’un peut-il m’expliquer, ce qu’est une Marmothomme ?
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Un diamant brut, répondirent-ils joyeusement d’une même voix.
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Pourquoi n’irais-tu pas jouer avec elle afin de faire connaissance, suggéra son père. Carpe diem, fiston, carpe diem !
Et Hugo accueillit le jour et fit la connaissance d’Emilie
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Es tu toi aussi une Marmothomme comme moi ? Lui demanda-t-il alors qu’ils jouaient ensemble.
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C’est possible lui répondit-elle. C’est joli et ça sonne doux à l’oreille. Qu’est ce que c’est ?
Alors Hugo lui expliqua dans les moindres détails, l’histoire des marmottes, ses rêves, le diamant brut, la formule magique... Emilie fascinée, l’écouta attentivement, lui posa mille et une questions et se raconta à son tour
Au moment du départ, la maman d’Emilie échangea elle aussi longuement avec Jeanne et Edouard. Ravis de pouvoir prolonger leurs jeux et conversation, Hugo et Emilie ne se soucièrent nullement de ce qu’ils se racontèrent.
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Alors tu l’es, questionna à nouveau Hugo, impatient de savoir.
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Pour sûr que je le suis Hugo ! Une vraie de vraie !
Hugo et Émilie se revirent ensuite souvent au parc puis, chez l’un, chez l’autre et tous deux purent partager leurs rires, leurs histoires, leurs jeux, leurs peines… Pour leur plus grand bonheur, leurs parents devinrent, eux aussi, les meilleurs amis du monde, ce qui leur permit de se voir encore plus souvent.
À la rentrée suivante, Hugo changea d’école et retrouva Émilie entourée de Marmothommes tout comme eux. Pour la première fois, il se sentit un garçon bien ordinaire au milieu d’autres, tout aussi ordinaires !
« Carpe diem, carpe diem » entonnèrent t’ils tous ensemble en guise de cri de ralliement, quand ils se retrouvèrent, les mercredis et vacances, face à lulu et ses acolytes ! Le combat entre les diamants bruts et les émeraudes menaçait d’être rude, mais l’ambiance au village s’annonçait, elle, prometteuse. Les nazes n’avaient qu’à bien se tenir, car Hugo à présent, avait lui aussi sa bande !Hugo et Émilie se revirent ensuite souvent au parc puis, chez l’un, chez l’autre et tous deux purent partager leurs rires, leurs histoires, leurs jeux, leurs peines… Pour leur plus grand bonheur, leurs parents devinrent, eux aussi, les meilleurs amis du monde, ce qui leur permit de se voir encore plus souvent.
À la rentrée suivante, Hugo changea d’école et retrouva Émilie entourée de Marmothommes tout comme eux. Pour la première fois, il se sentit un garçon bien ordinaire au milieu d’autres, tout aussi ordinaires !
« Carpe diem, carpe diem » entonnèrent t’ils tous ensemble en guise de cri de ralliement, quand ils se retrouvèrent, les mercredis et vacances, face à lulu et ses acolytes ! Le combat entre les diamants bruts et les émeraudes menaçait d’être rude, mais l’ambiance au village s’annonçait, elle, prometteuse. Les nazes n’avaient qu’à bien se tenir, car Hugo à présent, avait lui aussi sa bande !Hugo et Emilie se revirent ensuite souvent au parc puis, chez l’un, chez l’autre et tous deux purent partager leurs rires, leurs histoires, leurs jeux, leurs peines… Pour leur plus grand bonheur, leurs parents devinrent eux aussi les meilleurs amis du monde, ce qui leurs permit de se voir encore plus souvent.A la rentrée suivante, Hugo changea d’école et retrouva Emilie entourée de Marmothommes tout comme eux. Pour la première fois il se sentit un garçon bien ordinaire au milieu d’autres, tout aussi ordinaires!
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eil le 16 Juillet 2023 à 18:12
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Le temps des marmottes
Chapitre 1
Hugo
Bien Lové au creux de sa maman, Hugo marmottait et n’entendait pas de sitôt mettre le nez dehors ! Oh il avait bien fait quelques essais, histoire de se dégourdir un peu les membres mais brrr, la météo hivernale ne l’incitait pas à s’engager d’avantage ! Tout ce blanc à l’extérieur, lui qui aimait tant être au vert, ne lui convenait pas et puis, il n’était pas prêt ! Il attendrait donc bien au chaud, le chant du coucou et l’arrivée du printemps !
Mais les lois de la nature humaine en décidèrent autrement et Hugo vit le jour en février, après neuf mois bien calfeutré dans l’antre de sa maman! Quelle drôle d’idée ! Quel était donc l’inventeur de cette règle imbécile ! Neuf mois ! Y avait-il urgence à le tirer ainsi sans le moindre ménagement, de son nid tout douillet ! Il le savait lui qu’il n’était pas prêt, ce n’était pourtant pas si compliqué à comprendre !
Dans ce monde tourbillonnant qui allait bien trop vite pour lui, Hugo, malgré toute l’attention et l’affection que lui portaient ses parents, les efforts qu’il faisait, n’arrivait pas à rattraper ce temps précieux, qui lui avait manqué pour être grand et fort ! Ah ! Si seulement, comme les éléphants, on lui avait donné tout loisir de se préparer, il serait à présent musclé, costaud et non efflanqué comme les arbres dévêtus de l’hiver ! Ses bras et jambes, sollicités trop tôt, ne seraient pas restés ensommeillés !
Mais dame nature en avait voulu ainsi et comme disait si bien son papa, elle avait sûrement ses raisons même si celles-ci lui échappaient totalement !
« Tu n’es pas un petit bonhomme ordinaire voila tout, lui disait papa et c’est cette différence qui fait de toi quelqu’un d’extraordinaire ! Une pierre précieuse, une couleur unique, exceptionnelle ! »
La formule lui plaisait assez mais ceci dit, elle ne lui rendait pas la vie facile la mère nature et n’était pas à sa place quand il devait faire face aux railleries de ses camarades ! !
« Arrête de lambiner, pédale » lui criait- sans arrêt son frère quand les copains les doublaient en vélo sur le chemin de l’école. « Grouille toi un peu, tu as l’air d’une marmotte endormie ! On va être à la bourre ! »
« Eh la marmotte, la marmotte ! reprenait en cœur le peloton, se moquant une fois de plus de sa lenteur et de son air assoupi !
« Allez hue ! Go ! » Rajoutait le grand Lulu, voulant sans doute faire de l’esprit ! Le premier arrivé à gagné !
Evidemment Gustave, son nigaud de frère, s’empressait alors de relever le défi, le laissant en plan sur le bord de la route avec son « trois roues » !
Quelle bande de nazes se disait-il alors habitué à ce genre de blagues foireuses.décidément le monde des humains ne brillait pas toujours par son intelligence!
PFUTT ! Que connaissaient-ils ces sagouins en culottes courtes des marmottes ? Avaient-ils seulement pris le temps de les regarder, ne serait-ce qu’une seule fois, eux qui toujours le nez dans le guidon, fonçaient tête baissée dans n’importe quoi en confondant vitesse et précipitation !
Chapitre 2
Les petites souris des montagnes.
Qu’importe ! Il les aimait bien lui les marmottes avec leurs grands yeux noirs, leur pelage argenté et leurs oreilles toutes rondes ! Contrairement à ce qu’ils pensaient, elles étaient loin d’être mollassonnes et stupides! Savaient-ils seulement, que ces petites souris des montagnes, n’avaient pas leur pareilles pour construire leurs maisons ! Qu’elles étaient de très grandes architectes ! Non, bien sûr que non, ils n’en avaient aucune idée et comme Gustave, préféraient leurs jeux vidéos et les courses poursuite en VTT à la couleur des papillons ! Et bien lui il le savait !
Des heures durant, il les avait regardées creuser tunnels et galeries, déplacer courageusement, malgré leurs petites tailles, des montagnes de terre pour construire leur maison ! Jour après jour, il les avait suivies, vues s’atteler à la tâche , confectionnant tour à tour, une entrée principale bien dégagée et suffisamment spacieuse pour rassembler toute la famille ; une chambre, soigneusement tapissée d’herbes sèches, afin de se reposer et élever les petits ; des toilettes ; des issues de secours …
Ah ça oui, il les connaissait bien les marmottes ! Sans compter qu’avec son père, au cours de longues promenades, il les avait souvent observées !
Faut dire qu’ Edouard, féru de faune, de flore, de pêche et de papillons, l’avait toujours amené partout lui racontant, chaque coin de terre, chaque variété de fleurs, chaque espèce ! Tous deux, animés de la même passion, pouvaient rester des heures immobiles à épier la truite en rivière, captivés de la voir si vaillamment défendre son territoire ; s’extasier de la même manière devant une fourmilière, admiratifs du travail difficile réalisé par cette armée de petites ouvrières ; reconnaître les yeux fermés les grognements et sifflements des castors, les claquements de sa queue sur l’eau …
Dans l’enceinte de la grande bibliothèque familiale où ils aimaient tant se retrouver, ils en avaient passé du temps ensemble à éplucher livres et revues ou à regarder des émissions de télé sur le sujet !
Il aurait pu en parler des heures sans jamais s’épuiser, tant il était fasciné, mais qui l’aurait écouté ! Sûrement pas ses copains qui détalaient comme des lapins ! A peine aurait-il ouvert la bouche, que tous auraient été déjà à cent lieux à la ronde avec leurs vélocipèdes !
Pourtant, Le monde animal avait encore bien des choses à leurs apprendre et lui Hugo se sentait tellement loin parfois des humains et tellement proche de cette vie parallèle, un peu secrète et souterraine, où chacun vivait à son rythme! …
Chapitre 3
Les « Marmothommes »
C’est vrai que la marmotte réflexion faîte, lui ressemblait beaucoup, à moins que ça ne soit l’inverse ! Elle aussi était un peu balourde et solitaire ! Comme lui, elle lambinait, rêvassait, sommeillait mais, n’était-elle pas en même temps, très futée, curieuse de tout ! Ces petites bâtisseuses bossaient quand même durement six mois de l’année, sans rechigner, pour y arriver ! Il ne fallait pas l’oublier !
Et s’il était bel et bien une marmotte égarée dans le monde compliqué des humains ! Dame nature avait très bien pu se tromper à son sujet, comme dans l’histoire du vilain petit canard ! Comment le savoir ? Hugo se dit alors qu’il devait bien avoir lui aussi quelque part, une bonne fée qui veillait sur lui ! Elle saurait forcément le renseigner ! Lui donner, comme dans tous les contes de fées, la fameuse formule magique pour que ces deux univers soient enfin réunis et n’en fassent plus qu’un !
Peut être même, qu’existaient, quelque part sur la terre, plein de marmothommes tout comme lui ! Ben quoi, ça n’était pas idiot ! Y’avait bien des Korrigans dans les landes bretonnes, des toutes petites personnes, coiffées d’un chapeau plat avec des pieds de boucs, des sabots de fer et des griffes de chats ! Même qu’ils avaient cru les apercevoir, lui et son père dans la forêt de Brocéliande, quand ils étaient en vacance chez mamie Fernande et papy Henry en Bretagne ! Non ce n’était pas idiot ! Pourquoi n’y aurait-il pas des marmothommes, mi petits hommes et mi marmottes, avec des grands yeux noirs plein de sommeil, des oreilles toutes rondes et de jolies dents en avant ! Et puis, les marmothommes, c’était un joli mot, qui carillonnait doucement à l’oreille !
Pas de doute, elle était là l’explication ! Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Il l’a trouverait sa bonne fée et sa formule magique !
Chapitre 4
Même pas peur !
Alors Hugo se mit en quête ! Ah ! Ah ! Ils allaient être bien surpris cette fois les copains quand ils sauraient qu’il était un « Marmothomme » et qu’il avait des pouvoirs magiques comme les Korrigans ! Lui aussi allait avoir sa bande et les nazes n’avaient qu’à bien se tenir ! ! Même pas peur ! Il n’avait pas sa langue dans sa poche même si tous couraient plus vite que lui ! Gare à celui qui ne le croirait pas car tel un hérisson fâché, il pouvait se mettre terriblement en boule et avoir le poil dur et piquant !
Faut dire aussi, qu’il avait été à la bonne école le petit Hugo et qu’il avait appris très tôt à se débrouiller par lui-même ! Jeanne et Edouard se parents, tous deux instituteurs, ne l’avaient en rien cocooné, comme ils auraient pu être tentés de le faire pour le protéger ! Ils l’avaient au contraire toujours encouragé à aller de l’avant ! Sans gommer sa fragilité, sa différence en ne laissant jamais ses questions sans réponses, il l’avait éduqué comme son frère et avaient eu à son égard les mêmes exigences ! A aucun moment ils n’avaient fait de lui une sorte de singe savant en disant « voyez notre fils, il est loin d’être idiot, regardez ce qu’il sait faire ! Jamais également, ils n’avaient posé sur lui un regard condescendant, pesant, qui aurait fait de lui un pauvre gosse, une béquille, un fardeau ! Non Jeanne et Edouard, s’étaient contentés d’être aimants, justes et à l’écoute en lui enseignant les choses simples d e la vie !
« A l’impossible nul n’est tenu Hugo, lui disaient-ils souvent, mais, tout ce que tu peux faire par toi-même, tu dois le tenter, sans attendre que quelqu’un d’autre le fasse à ta place ! Qu’importe le temps que tu mettras, tu as toute la vie devant toi !
Finalement, ça n’était pas si mal d’être un petit garçon ! Il les aimait ses parents et n’avait jamais envisagé vraiment de les quitter et encore moins de leurs faire de la peine ! Oh ! Il ne détestait pas non plus les copains, même s’ils le titillaient un peu beaucoup, tout de même ! A vrai dire, entre eux, les bouffons ne se faisaient guère de cadeaux ! Euh ! Bon, de son côté fallait bien reconnaître aussi, qu’il n’était pas le dernier à allonger la sauce, en traitant le Lulu de gros lard, son frère de tranche de cake et le petit Hubert de nain d'jardin !
En fait, ce qui pesait le plus à Hugo, ce n’étaient pas tant les espiègleries de ses amis, qui au fond l’amusaient même assez, le mettant sur le même pied d’égalité que tout le monde ! Non, ce qui le chagrinait vraiment, c’était sans doute de n’avoir rien d’autre à partager avec les copains : ni ses rires, ni ses histoires, ni ses ballades, ses jeux, ses peines… D’être à part en quelque sorte et de ne ressembler à personne !
Hugo en avait assez d’ être unique, d’être cette pierre précieuse et rare dont lui parlait toujours son père ! Il rêvait juste d’être un enfant ordinaire au milieu d’enfants tout aussi ordinaires !
Mais tout ça, il le savait, allait bientôt arriver ! Questions de jours, d’heures peut être ! Elle allait forcément arriver sa bonne fée !
Chapitre 5
le rêve
Mais les jours passaient et rien ne changeait dans la vie d’Hugo. Pas la moindre fée à l’horizon ! Pas de formule magique et toujours personne pour partager ses rires, ses ballades, ses histoires, ses jeux, ses peines …
Une nuit, Hugo fit un drôle de rêve.
Alors qu’il se promenait dans la montagne, il vit la maman marmotte grelottante, postée devant son terrier, comme figée dans le froid de l’hiver. Que faisait-elle là toute seule, hors de sa saison ?
Le voyant s’approcher, telle une guerrière voulant donner l’assaut, dame marmotte se dressa comme un pic sur ses deux pattes arrière. Elle poussa un cri si aigu, qu’Hugo surpris, tomba à la renverse.
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Va –t’en ! Retourne chez toi, lui lança t-elle menaçante, tu n’as rien à faire ici !
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Mais voyons, dame marmotte, c’est moi, lui dit-Hugo en songe, peiné de la voir si peu aimable alors qu’elle était toujours douce comme la laine. C’est moi, le petit Marmothomme ! C’est l’hiver et m’en viens marmotter !
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Marmothomme ? Marmothomme ? Connais pas, marmonna t-elle, un peu radoucie mais toujours sur ses gardes. Nul ne doit jamais s’approcher de mon refuge !
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Mais enfin, regarde bien ! c’est moi, Hugo » insista t-il.
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Hugo, reprit-elle étonnée et quelque peu embarrassée de l’avoir sans doute si mal accueilli. Mais que fais tu là, à cette heure si tardive de la nuit? Accoutré de la sorte, je ne t’avais même pas reconnu !
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C’est que, Je suis un « marmothomme » à présent, moitié petit homme et moitié marmotte ! Je viens rejoindre les miens, pour hiberner.
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Les tiens ! Les tiens ! Voyons mon petit, ne soit pas ridicule, reprit-elle cette fois attendrie. Tu n’as rien d’une marmotte et tes parents vont s’inquiéter. Seule une petite souris pourrait rentrer dans ce trou et toi, tu es bien trop grand pour ça. Allez ! Ta place n’est pas ici Hugo ! Retourne vite chez toi et nous nous reverrons au début du printemps.
Puis la marmotte disparut et Hugo se réveilla en sursaut !
Chapitre 6
La formule magique
Au petit matin, les yeux plein de larmes, Hugo désespéré, se confia à son père ! Comprenant son chagrin et toute sa solitude, Edouard l’écouta attentivement.
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Ne soit pas inquiet mon Hugo, lui dit –il bouleversé, avec infiniment de tendresse dans la voix, tous les enfants ont une bonne fée qui veille sur eux. Même si tu ne la vois pas, elle est là près de toi et t’écoute. Aie confiance mon garçon, car existe par le monde, plein d’enfants tout comme toi, je le sais ! Sois patient, tu les rencontreras.
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Alors je ne suis pas unique s’exclama Hugo soulagé ?
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Tu ne l’es pas fiston, sauf seulement pour nous, comme peut l’être ton frère. Tu es un diamant brut et lui une émeraude. C’est juste une manière de te dire combien tu comptes pour nous. Une image, des mots qui sonnent doux à l’oreille, comme tes Marmothommes !
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C’est moi qui l’ai trouvé, répliqua t-il fièrement! C’est très joli n’est ce pas ?
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Un mot qui réunit deux mondes, c’est vrai que c’est charmant Hugo, mais tu sais, tu n’as rien d’une marmotte ! tu es un petit garçon.
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Je le sais papa, elle me l’a dit. Puis je quand même le garder ? Ce sera juste une image, comme le diamant brut !
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Soit ! Va pour les marmothommes ! Puis il rajouta : "Carpe diem quam minimum credula postero" ce qui signifiait " accueille le jour et ne cherche pas à accélérer le temps ou à précipiter les choses "
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Qu’est ce que c’est, questionna Hugo ?
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La formule magique mon fils ! Ne la cherchais- tu pas? Sois patient et tu verras, elle t’ouvrira les portes.
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C’est la fée qui te l’a dit ?
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Non, juste mamy Fernande, quand j’étais tout petit ! C’était un peu une fée tu sais, tout comme l’est ta maman!
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« Carpe diem ! Carpe diem » répéta joyeusement Hugo pour ne pas oublier, se sentant soudainement pousser des ailes.
Chapitre 7
Hugo accueillit le jour
Pas facile tout de même à mémoriser et encore moins à dire, pour un petit garçon de six ans, ce « carpe Diem quam minimum crédulo postéro » mais Hugo s’appliqua. Tous les matins, comme lui avait conseillé son père, il répéta cette phrase avec ferveur et l’a retenue .
« Carpe diem quam minimum crédulo postéro »
Ces mots en latin tintinnabulèrent alors dans sa tête comme une sorte d’abracadabra féerique, de Cézam ouvre toi, le mettant dès le lever du lit, d’humeur sautillante pour le restant de la journée .
Hugo eût bien raison d’être patient car quelques jours plus tard, alors qu’il se promenait au parc avec ses parents, il aperçût une fillette avec de magnifiques grands yeux noirs ensommeillés, des oreilles toutes rondes et de jolies petites dents en avant !
Sa fée l’aurait-elle entendu et son vœu allait-il être enfin exaucé ?
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Papa, papa, s’exclama t-il, regarde là bas en train de jouer près de la cage d’écureuil, une petite Marmothomme !
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Une Marmothomme? Reprit sa mère interrogative.
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Une vraie de vraie, pour sûr Hugo, affirma Edouard, en jetant un regard complice à son fils.
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Mais enfin, questionna à nouveau Jeanne, mi amusée et mi agacée de n’être pas dans la confidence, quelqu’un peut-il m’expliquer, ce qu’est une Marmothomme ?
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Un diamant brut, répondirent-ils joyeusement d’une même voix.
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Pourquoi n’irais-tu pas jouer avec elle afin de faire connaissance, suggéra son père. Carpe diem, fiston, carpe diem !
Et Hugo accueillit le jour et fit la connaissance d’Emilie
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Es tu toi aussi une Marmothomme comme moi ? Lui demanda-t-il alors qu’ils jouaient ensemble.
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C’est possible lui répondit-elle. C’est joli et ça sonne doux à l’oreille. Qu’est ce que c’est ?
Alors Hugo lui expliqua dans les moindres détails, l’histoire des marmottes, ses rêves, le diamant brut, la formule magique... Emilie fascinée, l’écouta attentivement, lui posa mille et une questions et se raconta à son tour
Au moment du départ, la maman d’Emilie échangea elle aussi longuement avec Jeanne et Edouard. Ravis de pouvoir prolonger leurs jeux et conversation, Hugo et Emilie ne se soucièrent nullement de ce qu’ils se racontèrent.
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Alors tu l’es, questionna à nouveau Hugo, impatient de savoir.
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Pour sûr que je le suis Hugo ! Une vraie de vraie !
Hugo et Emilie se revirent ensuite souvent au parc puis, chez l’un, chez l’autre et tous deux purent partager leurs rires, leurs histoires, leurs jeux, leurs peines… Pour leur plus grand bonheur, leurs parents devinrent eux aussi les meilleurs amis du monde, ce qui leurs permit de se voir encore plus souvent.
A la rentrée suivante, Hugo changea d’école et retrouva Emilie entourée de Marmothommes tout comme eux. Pour la première fois il se sentit un garçon bien ordinaire au milieu d’autres, tout aussi ordinaires!
« Carpe diem, carpe diem » entonnèrent t’ils tous ensemble en guise de cri de ralliement, quand ils se retrouvèrent, les mercredis et vacances, face à lulu et ses acolytes ! Le combat entre les diamants bruts et les émeraudes menaçait d’être rude mais l’ambiance au village s’annonçait elle, prometteuse. Les nazes n’avaient qu’à bien se tenir car Hugo à présent, avait lui aussi sa bande !
Chloé
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Edition d'un articleCarpe diem, carpe diem » entonnèrent t’ils tous ensemble en guise de cri de ralliement, quand ils se retrouvèrent, les mercredis et vacances, face à lulu et ses acolytes ! Le combat entre les diamants bruts et les émeraudes menaçait d’être rude mais l’ambiance au village s’annonçait elle, prometteuse. Les nazes n’avaient qu’à bien se tenir car Hugo à présent, avait lui aussi sa bande !
Hugo et Émilie se revirent ensuite souvent au parc puis, chez l’un, chez l’autre et tous deux purent partager leurs rires, leurs histoires, leurs jeux, leurs peines… Pour leur plus grand bonheur, leurs parents devinrent, eux aussi, les meilleurs amis du monde, ce qui leur permit de se voir encore plus souvent.
À la rentrée suivante, Hugo changea d’école et retrouva Émilie entourée de Marmothommes tout comme eux. Pour la première fois, il se sentit un garçon bien ordinaire au milieu d’autres, tout aussi ordinaires !
« Carpe diem, carpe diem » entonnèrent t’ils tous ensemble en guise de cri de ralliement, quand ils se retrouvèrent, les mercredis et vacances, face à lulu et ses acolytes ! Le combat entre les diamants bruts et les émeraudes menaçait d’être rude, mais l’ambiance au village s’annonçait, elle, prometteuse. Les nazes n’avaient qu’à bien se tenir, car Hugo à présent, avait lui aussi sa bande !Chloé
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