Missive personnelle 

Messieurs, Mesdames

Qui nous gouvernent

Et qui trop  souvent nous consternent

Combien de lettres ouvertes

Sont- elles restées muettes

Muettes à leurs appels

Au fond de vos corbeilles

Ou enfouies sous le poids

Le poids de vos paperasses

Et de leurs désarrois

Alors qu’au fond du gouffre

Y’ a tant de gens qui souffrent

Dans le froid hivernal

Sans logis,  sans le sou

Et sans dessus dessous

Dans l’impasse

Ils crèvent encore la dalle

La gueule ouverte

Messieurs, Mesdames

Telles ces lettres de papiers

Gentiment oubliées

Ou perdues dans la masse

Rajoutez-  y la mienne

Missive personnelle

Quelque peu draconienne

Je peux vous l’accorder

Elle implore le ciel

Peut être moins encombré

Que tous vos logiciels

Qui hélas  ne comprennent

En rien l’humanité