•  Le sculpteur 

    Le sculpteur

    Le sculpteur 

     

    Comme l’épeire des jardins

    Tissant le fil du temps

    De  liens entrelacés

    Joliment ajourés,

    Il brode de ses mains,

    Dans la nuit étoilée

    Une toile  de dentelle

    Aux senteurs boisées

    Et fait naître une femme

              Qui au son des crécelles            

    Du bruissement du vent

    Laisse danser son âme

    Avec légèreté

     

    Anne Li

     

     

     

     

     

     

     

     


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  •  L'âme nomade 

     

    L’âme nomade
    S’abandonne
    Au gré des effluves du temps
    À l’imaginaire qui prend place.
    Elle sillonne
    Les sentiers dessinés à la craie
    Sur lesquels les frontières s’effacent,
    Offrant en présent leurs espaces.
    Entourée de naïades
    Elle offre au ciel
    Couleur pastel
    Une myriade de constellations chamarrées
    Avec en dédicace ce mot libellé en entier

    "LIBERTÉ"

     

    Anne Li

     

     

     

     

     

     Aux croisés des chemins. Anne Li

     

     


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  •  

      

    Derrière le rideau

     

    Derrière le rideau  

    À l’abri des regards 

    Le clown se prépare 

    Dans sa loge d’un soir   

    Puis, devant son miroir 

    S’affuble d’un paraître 

    Et se charge de fard 

    En gommant de son être 

    Toute trace de désespoir 

    Il se grime de blanc 

    Masquant en un instant 

    Toutes les rides du temps 

    Dessine au crayon 

    Dans un rouge vermillon 

    Un sourire lumineux 

    Aux contours généreux 

    Met son habit de scène 

    Et devient le Mécène 

    Que chaque enfant attend 

    Et, quand le rideau s’ouvre 

    Sous les feux des lumières 

    L’homme s’éclipse discret 

    Emportant ses secrets 

    Tandis que rayonnant 

    Au milieu des gamins  

    Dans la ligne de mire 

    Le vieux clown clampin 

    Pour le plus grand plaisir 

    Des petits et des grands 

    De ses cendres renaît 

     

    Anne Li 

     

     

     


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  • Rire

     

    Sourire

    Taire l’envie de crier

    Maquiller ses chagrins

    L’angoisse qui tenaille

    Et, garder sa grisaille

    Au fond de ses entrailles

    Pour ne pas vous faire fuir.

     

    Sourire

    Puis attendre la nuit

    Et, étouffer ses cris

    Pour affronter sans bruit

    À l'abri des regards

    Dans l’antre de son lit 

     La douleur et la peur

    Qu'engendre la maladie

     


    Sourire  

    Parfois pour ne pas pleurer

    Quand la vie s'amenuise

    Laissant sur le parvis 

      Un corps endolori

    Qui lentement s'épuise

    Puis reprendre courage

    Quand s'éloigne l'orage

    Et, dévorer la vie

    Chaque bonheur qui passe

    Et minute qui trépasse

    Sans jamais se tarir

     

    Anne.Li

     


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  • 8 janvier 2015

    Attentat à Charlie Hebdo  

     

     

     Ce jour là

     

    Ce jour là

    Sur la planche de dessin

    De Charlie

    On ne trouva

    Qu'une gomme prostrée

    Qu'un crayon à la mine brisée

    Qu'une larme rougie

    Desséchée 

    Que  l'esquisse  d'une vie,

    Qui s'était effacée

    De la  feuille blanche de papier 

     

     

     

     

     

     

     


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